Premier printemps dans notre ranch des Chilcotin

Premier printemps dans notre ranch des Chilcotin


PREAMBULE

L’averse a cessé. La terre, chaude et humide, exhale maintenant ce parfum si particulier et mystérieux que l’on nomme pétrichor, en référence au sang des dieux. Par la fenêtre entrebâillée de la chambre, j’entends le martèlement mat des chevaux qui galopent joyeusement dans la prairie après l’ondée. Moi, bien à l’abri sous la moustiquaire, j’écris et me remémore le foisonnement des semaines passées. Car après le repos de l’hiver, la vie s’épanouit à nouveau et se hâte : partout des fleurs et des nouveau-nés éclosent dans les herbes hautes. Et, à l’approche du solstice d’été, la lueur du couchant s’éternise désormais toute la nuit à l’horizon, nous offrant des cieux sidérants ainsi que d’interminables journées propices à l’exploration et aux découvertes. Un aigle royal pêchant la truite au pied des cimes enneigées. Un castor faisant un festin de jeunes pousses sur la rive du lac. Un étalon sauvage veillant patiemment sur son fils endormi. Une femelle élan répondant aux appels de Yoann à la lisière des bois. Ou encore ce renard venu s’asseoir à nos côtés comme pour partager un instant d’amitié et qui a plongé ses yeux doux et sages, légèrement malicieux, dans les miens. Il se trouve des personnes pour croire qu’il est mal de se laisser apprivoiser par un animal sauvage. Etrange fermeture du cœur qui dit non à la rencontre librement consentie et généreusement offerte. Refus de co-naître. Et puis les ours ! Les ours. Si différents de tout ce que l’on nous avait raconté. Retourner à l’humilité du terrain pour ne plus vivre dans la pensée d’un autre. Apprécier l’idée qu’il est des contraintes qui nous élèvent : comme la métrique en poésie ou la présence des ours en forêt. La première fois, l’œil ne sait pas ce qu’il voit. L’esprit tarde à accepter ce qu’il n’attendait pas (S. Tesson). Une silhouette dressée. Sombre. Colossale. Ce ne peut être qu’un tronc calciné. « Ça » a la présence d’un arbre. Mais ça se meut. C’est une mère grizzly. Ursus arctos horribilis de son nom savant. Avec son ourson de l’année passée. Festoyant au milieu des aigles dorés et des pygargues, mais de quoi ? Certainement d’un mustang piégé par le marais et récemment libéré par la fonte des glaces pour être offert aux appétits voraces. Toujours debout, mère grizzly nous jauge. Représentons-nous une menace ? A ma grande honte, elle décide que oui et file vers la forêt, suivie de son ourson. Mais bientôt, peut-être surprise de n’entendre retentir aucun coup de feu, elle s’arrête. Nous observe. Se remet en marche plus tranquillement, puis se retourne une dernière fois à l’orée du bois avant de disparaître furtivement dans l’obscurité des sapins. Alors le chant des loups s’élève. Ils se rapprochent. Le chant du monde emplit l’air. Symphonie sauvage et grandiose mêlant tous les sens. Un ciel de tempête filtre la lumière. Les rayons obliques du soleil font miroiter la surface de l’eau. La présence des ours est encore palpable. Les aigles tournoient inlassablement. Ça tourbillonne aussi dans mon esprit. Une belle vie, plein vent. Les loups chantent, toujours plus proches. Enivrez-vous. Enivrez-vous sans trêve écrivait Baudelaire. De vin. De poésie. Ou de beauté. A votre guise.

aigle royal pêchant la truite

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renard, canada

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Depuis, les rencontres avec les ursidés, ces « frères et sœurs de la forêt » se sont multipliées, nous laissant peu à peu entrevoir leur intimité. Ce soir-là, elle est assise sur son séant d’une manière étrangement humaine. « Il y a un ours !! » s’écrie Yoann dans une déferlante d’adrénaline comme nous débouchons de l’étroit sentier. « Innocent, je le vois bien qu’il y a un ours ! » répliqué-je, le souffle court. Celle-ci se gratte nonchalamment la joue de ses griffes aiguisées avant de tracer quelques pictogrammes élémentaires sur une vieille souche. Elle hume l’air, nous regarde, se gratte à nouveau, surveille petite oursonne qui s’affaire un peu plus bas. Notre pouls a retrouvé un rythme plus apaisé. Maintenant la petite ourse a envie de jouer. Elle grimpe la pente jusqu’à sa mère qui d’un coup de patte adroit la fait rouler-bouler jusqu’au bas. Petite ourse remonte, le jeu continue. D’une brusque tension du corps, la grande ourse nous signale quand nous faisons un pas de trop, un faux pas. Un pas en arrière, et mère et fille reprennent leurs jeux. Je remercie les chevaux. Ce sont eux qui les premiers nous ont enseigné à lire le comportement d’une autre espèce que la nôtre et à nous ajuster toujours plus subtilement. Quant à notre piège-photo, il capture d’étonnantes scènes (que j'ai malheureusement perdues) : l’énorme plantigrade se déplaçant à la manière d’un félin au sommet de nos clôtures, mère ourse allaitant, ou petite ourse appliquant son œil curieux à l’objectif de notre appareil. Ursus Arctos n’a décidément rien d’horribilis.

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UN PRINTEMPS DANS LES CHILCOTIN

Il y a des mois que je ne me suis pas rendue en ville. Je crois bien que je me suis enforestée comme disent les trappeurs canadiens. C’est que j’avais besoin de ré-ensauvagement vous comprenez. Ré-ensauvagement de soi et de la vie, du corps et de la pensée. Ré-ensauvagement de notre quotidien, de l’éducation des enfants, et même de notre relation aux chevaux. Une seule injonction. Be wild.

montagnes chilcotin

Atala, chez qui la part du loup l’emporte sur la part du chien, s’est perdue un matin en chassant l’élan. Je me suis perdue à sa suite pour mieux me retrouver. Le lendemain, comme elle goûtait les premiers rayons du soleil sous le porche, un couple de coyotes est venu l’interpeler. Ils multipliaient les appels, les aboiements et les jappements aigus et sonores à son attention. Elle, elle les regardait, silencieuse et immobile. Nous nous sommes assis sur le banc à côté d’elle pendant cette étrange conversation inter-espèces, l’une sauvage (du latin sylva, c’est-à-dire appartenant simplement à la forêt) et l’autre domestique (de domus, la maison). Dans les livres de Jim Harrison, les coyotes attirent les chiens pour mieux les dévorer. Que se disaient ces trois-là ? Tout autre chose m’a-t-il semblé. Atala est restée pensive le reste de la journée.

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coyote chilcotin

 

Du cœur et des chevaux - Après une longue épopée qui les a menés de la Provence jusqu’au plateau des Chilcotin, nos cartons de déménagement sont enfin parvenus à destination. Ah, disposer sur les étagères demeurées nues depuis des mois, ces objets qui vous sont si chers qu’ils semblent avoir acquis une âme ! Retrouver la bouilloire rouge et pansue qui a sifflé à chacun de nos bivouacs de l’Algarve à la Laponie ! Et caresser à nouveau les livres usés d’avoir été lus et relus… « Comment, tant de livres dans ces cartons ?! » s’exclament perplexes nos amis ranchers. Il existe une scène relativement similaire dans l’œuvre de Jack London, quand Matt découvre le contenu des bagages de Weedon Scott, l’homme qui sauvera la vie de Croc-Blanc. Je ris de ce nouvel écho à l’histoire des pionniers. Mais ainsi aménagée, notre petite maison canadienne acquiert une chaleur nouvelle, elle qui avait déjà des allures de trou de hobbit ! Car c’est un Indien, de petite taille, qui a construit la cabane à sa mesure avec les futs des arbres environnants sur cette terre foulée par la tribu des Stones et leurs ancêtres depuis des milliers d’années. Dès son origine, il y a un peu plus d’un siècle, le Teepee Heart Ranch est un lieu intime puis devient un élevage de Tennessee Walker réputé. Il appartient initialement à Duane Witte qui possède également un ranch un peu plus bas et qui fait d’abord de ce lieu son camp de chasse, le « camp des eight miles », déjà un lieu d’échappement. Également en charge du courrier pour la petite communauté de Big Creek, Duane se rend régulièrement à la ville à cheval et là, tombe fou amoureux. Il n’y a curieusement aucune mention d’elle dans les livres consacrés à l’histoire des Chilcotin alors que les références à son amant sont nombreuses, mais j’aime à me la représenter, le cheveu noir et la pommette haute, en robe verte, le maintien sévère et le cœur mélancolique. Déjà marié, Duane installe sa maîtresse à son camp de chasse, ce lieu où il aime tant se ressourcer et jouir de la solitude. Ce simple camp a désormais besoin d’un nom et d’un brand à sa mesure. Selon les récits que nous avons entendus, il ouvre alors le « A » de son ranch familial, le transformant en « open A » : /\ et, certainement en raison de son amour, y adjoint un cœur. Ce que nous lisons aujourd’hui comme le « Teepee Heart » se lisait autrefois comme « Open (Your) Heart !». « Ouvre ton Cœur », telle est l’intention qui a présidé à la naissance de notre ranch aux toitures vertes, et que clame le brand inscrit en grandes lettres sur le toit du vieux barn ; tel est l’état d’esprit qui devrait animer ses habitants successifs. D.H. Lawrence écrivait : « Appelez cela comme vous voulez mais l’esprit du lieu est une grande réalité ». Et celui du Teepee Heart Ranch réclame du cœur et des chevaux.

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les chevaux du teepee heart ranch

Holy cow ! Petit-à-petit chaque recoin du ranch reprend vie : il y a toujours des bières au frais et de l’eau sur le feu pour les fréquents visiteurs ; le vieux barn héberge désormais deux petits béliers orphelins que l’on nous a confiés pour les biberonner ainsi que nos premières poules, tandis que le potager se remplit de framboisiers, groseilliers et autres baies plus mystérieuses (gooseberry, saskatoon berry, black currant…) ; derrière les logs de la maison les chauve-souris ont installé leur maternité ; les hirondelles bâtissent sans relâche dans le nouveau barn aux côtés des écureuils et des chipmuncks ; les colibris vrombissent autour des nourrisseurs ; les quiscales rouilleux tissent leurs nids avec les crins de notre cavalerie ; et nos prairies, qu’un système d’écluses permet d’inonder à volonté, abritent désormais en quantité des bernaches, des colverts et des grues. L’herbe pousse drue. Quand les conditions météorologiques sont optimales, elle peut dépasser la taille d’un homme adulte, de quoi perdre le nord ! Le fauchage est prévu pour la fin de l’été, en août ou en septembre. En attendant, nous devons préserver à tout prix nos champs des assauts des vaches qui ont été à nouveau convoyées dans les grands espaces après la saison du branding en mai. Cette tradition bien vivante consiste à réunir tous les veaux de l’année pour les marquer au fer rouge, les vacciner et vermifuger, les castrer et les écorner avant de les envoyer dans les ranges d’été. Chaque ranch a sa façon de faire : manuellement, à l’aide d’une table à veau ou à cheval. Cette dernière méthode n’est pas la plus répandue à Big Creek car elle nécessite la présence de cow-boys et de chevaux expérimentés mais reste la plus estimée. C’est celle que pratiquent toujours nos amis du Twilight Ranch voisin. A cette occasion, les cavaliers sortent leur meilleur harnachement, enfilent leur plus belle tenue et jusqu’à leurs éperons d’argent. Au milieu des meuglements, de la fumée et de la poussière, un cheval se glisse tranquillement parmi les vaches, un lasso tournoie vigoureusement dans les airs puis la boucle se resserre autour des postérieurs d’un veau. Celui-ci sera amené hors du troupeau pour être marqué et soumis à toutes les exigences sanitaires avant de retourner quelques minutes plus tard auprès de sa mère. Les visages restent impassibles, les mains burinées se font légères et délicates sur la corde comme sur les rênes, les chevaux sont concentrés. Une vision semblant appartenir au siècle dernier. Le sentiment d’être non plus seulement des voyageurs de l’espace mais aussi du temps, plongés que nous sommes au cœur d’un Far West éternel. Mais pour être spectaculaires, ces journées n’en sont pas moins éprouvantes et, en conséquence, chacun est invité à donner un coup de main à la mesure de ses compétences. En remerciement de quoi, un grand festin est ensuite offert et partagé, une façon de célébrer et de perpétuer la solidarité bien vivante de la petite communauté.

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snake fence et foin

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  • Roy by callista 2

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CONCLUSION

C’est ce temps de l’année où flotte dans l’air le parfum enivrant des églantiers tandis que le murmure des légendes n’en finit pas de se propager à travers la forêt, sur les ailes du vent. Ici les frontières sont poreuses ; les choses, abandonnées à elles-mêmes, ont tendance à (re)devenir sauvages : les roses, les chevaux… les hommes même ? S’enforester, se réensauvager : prélude au réenchantement. Maître Renard fait un pas vers nous, nous faisons un pas vers lui, dans cet entre-deux mondes tout est encore possible. Aigles, Mustangs, Ours, ils sont tous ouverts à la rencontre. Tant qu’il y aura les Chilcotin, les Rêves auront encore une patrie.

Fletcher Lake

Mais tout cela est-il bien scientifique ? Certes non. Les esprits des lieux, les genius loci, échappent toujours à l’analyse de la science mécaniste. Et pourtant, les touristes n’auraient-ils pas tout intérêt à redevenir des pèlerins sur cette terre que les Indiens revendiquaient comme sacrée ? Quant aux savants, ils brandissent sans faiblir le carton rouge de l’anthropomorphisme : « N’idéalisez pas les bêtes ! N’humanisez pas les fauves ! » « Et pourquoi pas ? » répondons-nous. Et si les poètes en savaient davantage que les savants ? » (S. Tesson). Ainsi, bien qu’aujourd’hui la reconnaissance aille à une approche scientifique et rationnelle de l’élevage équin, nous revendiquons humblement être des poètes de l’élevage, ces drôles de gens qui ont toujours des étalons et des fleurs sauvages dans leurs prairies, qui se lèvent encore la nuit pour visiter les juments prêtes à mettre bas, qui dans leur quête de qualité acceptent néanmoins une part d’imprévisibilité et de merveilleux. Et qui rêvent… qui rêvent que leurs mustangs chuchotent toutes les légendes des hauts plateaux à leurs chevaux de sang. Tous les pays qui n'ont plus de légende seront condamnés à mourir de froid... (Prélude, Patrice de la Tour du Pin). De même les hommes. De même nos cavales. Mais, tant qu’il y aura des chevaux sauvages, ceci au moins ne risque pas d’arriver.

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chevaux du teepee heart ranch

Commentaires

  1. Oceane

    janvier 18

    Sublime!!!! J’ai toujours peur de me répéter sans cesse mais t’es mots font tellement écho! Et encore plus ces derniers temps! Comme tu l écris souvent tous ceux qui errent ne sont pas perdus...
    Merci de mettre des images d une telle beauté, simplicité, la nature dans toute sa splendeur...dans mes yeux 🤩
    Merci 🙏🏼

    • titania

      janvier 19

      Merci Océane ! Si tu savais comme je suis émue en lisant tes mots !

  2. caroline

    janvier 27

    Mon cœur s'emballe et mes yeux se mouillent lorsque je lis tes mots et savoure tes images... Merci Titania !

    • titania

      janvier 28

      Merci d'avoir pris le temps d'écrire ces mots Caro !
      Certainement la part sauvage...

  3. Auriane

    janvier 29

    Après plusieurs essais (si je puis dire), j'ai enfin lu ton texte qui comme toujours résonne en moi. Quelle joie de redécouvrir des histoires (dont celle du ranch) si loin du lieu. Les photos sont toujours sublimes, pleines de joie, d'amour, de nouveauté et découverte.
    Merci pour ce partage magnifique ♥

    • titania

      janvier 30

      Merci Auriane !

  4. Louison

    février 8

    Un bonjour d'une inconnue, je tenais à vous dire qu'au delà de la poésie de vos mots et vos photos je suis proprement soufflé en me représentant la quantité de travail cachée derrière la beauté des grands espaces.
    Je vis mon rêve à mon échelle, paysanne œuvrant avec la nature... et déjà 24h ne suffisent pas.
    Ps: black currant c'est le cassis noir, commun en France aussi
    Cordialement, avec le cœur donc...
    Louison

    • titania

      mars 3

      Bonjour Louison, merci pour votre message. Vous avez raison, nous pourrions travailler 24h sur 24 qu'il y aurait encore à faire... Du coup, au contraire, on préfère y aller à notre rythme et rester dans la joie de prendre soin d'un tel lieu et de tels êtres et tant pis si les clôtures attendent un peu. On a fait le choix de cette vie pour être libre de notre temps, pas pour trouver une nouvelle aliénation, mais ça demande d'être vigilant 🙂 Merci pour l'info pour le cassis 😉 Longue vie à votre rêve !

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