Dix raisons de partir pour un voyage au long cours

Dix raisons de partir pour un voyage au long cours


"Une fuite, la vie dans les bois ? La fuite est le nom que les gens ensablés dans les fondrières de l'habitude donnent à l'élan vital." Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

 

Pourquoi nous sommes partis pour un voyage au long cours ?

1 - D'abord et avant tout parce que nous n'avons pas eu le choix, ça aide ! Dans les moments de doute - voire de panique -, juste avant de se lancer, on en revenait toujours à cette conclusion : "de toute façon, on n'a pas le choix". Sans cela, nous n'aurions jamais eu la force ni le cœur de nous éloigner des Chevaux...

Où que l'on se tournât, on ne rencontrait que des murs. Jusqu'à ce qu'on comprenne qu'il fallait penser à une solution complètement nouvelle, quelque chose qu'on n'avait pas encore envisagé, quelque chose qui serait nécessairement audacieux... C'était d'ailleurs la réponse du Yi Jing - le livre de sagesse chinois - à notre problématique : "Lorsque tout part à vau-l'eau et que ce qui était solidement posé ne l'est plus, il n'est pas possible d'en rester aux comportements habituels. Il faut savoir tenir bon avec endurance et passer le fleuve avec audace, dépasser les limites ordinaires pour s'ouvrir à des possibilités nouvelles." ou encore "Perçue au premier abord comme une débâcle (au sens originel du terme : la rupture des glaces d'un fleuve gelé), la crue représente aussi une opportunité favorable, celle de se défaire de rigidités qui paralysent ou de règles périmées." (Hexagramme 59 - Dénouer)

Et alors, dans la tristesse de ce soir des vacances de Noël (la tristesse que l'on peut ressentir quand le monde semble s'écrouler autour de vous), au crépuscule de la nuit la plus longue de l'année, tandis que nous essayions de jouer avec entrain une partie de petits chevaux avec nos enfants pour leur faire oublier la morosité ambiante et que le plus jeune s'exclamait régulièrement et avec à propos "A des lendemains meilleurs !!" (je ne sais d'où il tenait cette phrase, après ce soir-là il ne l'a d'ailleurs jamais plus prononcée), l'idée à la fois forte et ténue de partir à l'Aventure a commencé à faire son chemin dans mon cœur. C'était folie ! C'était fragile ! Mais c'était bien là. Et mon cœur battait la chamade car il savait aussi que c'était juste. Et cette pensée, comme une lueur dans l'obscurité : demain les jours commencent à rallonger.

Cette nuit-là, Yoann et moi avons fait le même rêve : je mettais au monde un bébé. Ou comment donner littéralement naissance à ses rêves.

 

2 - Parce qu'effectivement, c'était aussi un très vieux rêve que j'avais jusque-là mis de côté (c'était dans le but de voyager que j'avais réalisé ma formation initiale d'anthropologie). Il semblerait que les rêves aient le pouvoir de se réaliser presque malgré nous quand le moment est venu !

Depuis toujours, la Terre me paraissait trop belle et trop précieuse - songez ! cette toute petite oasis de vie au milieu de l'immensité de l'univers - pour ne pas l'explorer. Les hommes et les femmes ont si longtemps risqué leur vie pour la découvrir par le passé que ne pas le faire aujourd'hui me semblait gaspillage. Et je veux vivre sans compromis ni regrets.

 

3 - Parce qu'on ressentait depuis quelque temps le besoin de "s'alléger".

Se défaire de presque toutes nos possessions matérielles pour ne conserver que l'essentiel. N'emporter sur la route que trois cents kilos, mettre de côté en vue de notre retour seulement quelques cartons. Trouver de la sérénité dans cette légèreté, et de la joie dans l'acte de donner. Parce qu'en donnant tout ce qu'on possède, on renoue avec la sage tradition des peuples premiers "du don et du contre-don". Les anthropologues y voient une façon de cimenter le lien social, pour ma part j'y vois un acte presque mystique. Je reste convaincue que ce qu'on reçoit dans la vie ne vient pas de ce qu'on a su "gagner" mais de ce qu'on a su "donner". Dans les traditions amérindiennes, on apprend à savoir remercier autant pour ce qu'on reçoit que pour ce qu'on sait offrir. N'est-ce pas aussi un des défis de notre époque ? Ne pas succomber sous le tombereau des objets. De ces objets que nous croyons posséder et qui finissent par nous ralentir, nous arrimer, nous étouffer. Tout le monde y perd son âme. En s'allégeant, on redonne une âme aux objets familiers qui nous entourent (je vous ai déjà parlé de ma bouilloire ?!) et se faisant on renoue avec la nôtre. Mais ce n'est pas une démarche facile pour autant, l'impression fugace de brûler ses arrières, d'empêcher tout retour. L'issue sera donc tout au bout du chemin. En attendant, je fais un cauchemar : après avoir jeté tous mes cours d'université, me voici en situation d'examen et je n'ai plus rien.

Ensuite, en larguant les amarres, se défaire de nos habitudes, de nos vieux conditionnements, du regard des autres, de la pression sociale, du devoir d'exemplarité. Voyager consiste davantage à découvrir de nouvelles façons de voir que de nouveaux paysages. C'est peut-être pour cela qu'aujourd'hui encore les nomades (gens du voyage, touaregs, peuples des steppes...) sont si mal aimés, eux qui ne respectent ni les usages, ni les frontières. Il en va de même de toutes les sortes d'outsiders. Or, des outsiders, c'est bien ce que nous sommes devenus. Nous sommes techniquement Sans Domicile Fixe. Et tout est fait pour décourager le nomadisme. Même les outils du voyageur (passeport, téléphone portable, instruction en famille) nécessitent un justificatif de domicile.

Enfin, se libérer de toutes ces tâches (ménage, entretien d'une propriété, paperasserie) qui remplissaient une trop grande partie de nos journées au détriment des choses importantes. Vous avez peut-être entendu parler de cette métaphore du bocal (notre vie) qu'on remplit avec tant de sable (le superflu) qu'on n'a plus la place d'y mettre nos jolis galets (ce qui compte vraiment). On va dire que nous avions besoin de mettre davantage de galets dans nos journées.

 

4 - Parce qu'en bref, on avait besoin de ré-apprivoiser le Temps, ce temps qui trop souvent file. Pour ne plus dire "oh je m'en souviens comme si c'était hier" ! Ces vies entières qui semblent parfois se rétracter à une poignée de jours quand chaque journée, chaque heure !, chaque seconde ?  devraient au contraire durer une vie.

Nous sommes partis il y a moins de trois mois mais nous avons tellement vécu, vu tant d'horizons différents, mais aussi laissé les heures s'écouler lentement, que dans cette oscillation quotidienne entre la soif d'avancer et l'envie de s'immobiliser, je me souviens de chaque journée, non pas "comme si c'était hier", mais "comme si c'était dans une autre vie".

Ré-apprivoiser le Temps... et le Silence. Quand nos vies trop agitées se font aussi si bruyantes que nous ne pouvons plus entendre notre silence intérieur, ni accéder à cet espace sacré. Alors partir pour pouvoir paradoxalement ralentir, s'arrêter et entendre à nouveau cette voix. Partir, pour mieux se retrouver.

 

5 - Pour renouer un temps avec le nomadisme que nous avons tous en mémoire dans nos cellules : l'empreinte de ce temps où l'homme avait cette liberté - à défaut peut-être d'être pleinement libre - et savait limiter ses possessions, aussi belles qu'utiles, à ce que son chien ou son cheval pouvait l'aider à transporter.

Je reste persuadée pour ma part que l'humanité a commencé à se fourvoyer le jour où elle s'est sédentarisée, a développé l'agriculture, a commencé à réaliser du profit et à accumuler des richesses... Un ami chaman me disait qu'il fallait traverser la vie en touriste pour en jouir. D'abord surprise - pour moi le mot "touriste" est si mal connoté, il est aux antipodes de la façon dont je veux voyager - j'ai ensuite compris. Si ma tante d'Ecosse aime tant la France, c'est parce qu'elle y vient toujours "en touriste". Si Yoann n'a jamais souffert à l'école, n'a jamais connu d'angoisse à la veille des examens (et les a toujours réussis !), c'est exactement pour la même raison : il s'y rendait "en touriste" ! La vie demande une certaine dose de légèreté et un brin d'insolence. Ne pas prendre tout ce tralala trop au sérieux. Oui la vie est un jeu.

Touristes ou nomades, nous voilà désormais libres de planter notre tepee fantastic dans tous les plus beaux coins de la terre, en haut d'une falaise surplombant l'océan, sous une pinède accueillante, au pied d'une montagne pleine de superbe ou encore au bord d'un loch mystérieux...

 

6 - Parce qu'évidemment, il nous est apparu que c'était une expérience unique pour nos trois enfants de 14, 6 et 3 ans : Callista, Mallory et Milan. Etre nomade, vivre dehors, découvrir des langues et des cultures autres et naturellement passer de "l'école à la maison" au freeschooling et au unschooling : la plus grande gérant désormais librement ses apprentissages, les deux plus petits apprenant naturellement - aussi naturellement qu'une graine est faite pour germer, un enfant est fait pour grandir, apprendre et s'épanouir, simplement parce que c'est la Vie. Apprenant en premier lieu les vraies bases : rencontrer le Mystère de la vie, grandir dans l'amour,  s'émerveiller devant le vivant (or tout est vivant). Tout cela constitue un terreau fertile où les facultés d'observation et d'écoute, ainsi que la curiosité et le respect peuvent croître exponentiellement. "Le reste" vient ensuite tout seul. Compter en anglais ; allumer un feu ; réaliser ses premières opérations mathématiques ; s'orienter grâce à une boussole, aux étoiles ou au soleil ; lire Marc-Aurèle ; reconnaître les arbres et les plantes ; comprendre les phénomènes physico-chimiques qui nous entourent ; observer les phoques ; découvrir le fonctionnement des marées ; apprendre à lire ; jouer de la flûte en roseau ou du ukulélé sur le toit de notre château ambulant ; écouter des contes du monde sur la plage le soir au coin du feu ; s'entraîner au kendo sous les pins ; réciter de la poésie ; se servir d'un couteau pour couper, tailler, écorcer ; jouer au base-ball...

 

7 - Pour vivre cette expérience unique voire initiatique avec nos trois chiens-loups : Atala, Diurach et Alanis. Les laisser nous emmener plus loin que le simple déplacement géographique ne pourrait le permettre : les laisser nous emmener bien au-delà des frontières de l'humanité. Simplement en opérant ce double mouvement qui nous éloigne du monde des hommes tout en nous rapprochant de leur univers car objectivement, à travers ce voyage, nous partageons de moins en moins de temps avec ceux de notre espèce, et toujours davantage de temps avec eux, ces êtres qui vivent sans dissimulation ni compromission. Comment croire que cela nous laisserait indemne ?

 

8 - Parce qu'il y a cette Etoile vous savez, que six mois de l'année nous appelons l'Etoile du Matin et que les six autres mois nous appelons l'Etoile du Soir, qui nous enseigne en disparaissant huit jours entre ces deux cycles que les temps de transition sont indispensables (Les treize mères originelles, Jamie Sams). Pendant ce temps d'obscurité, Wata-jis (c'est son nom), explore comme nous en ce moment-même toutes les directions. Un cycle s'est achevé pour nous, un autre va commencer, et entre les deux, aussi impatients que nous soyons, ce temps de transition. Un temps pour comprendre les enseignements du passé, repenser avec amour à ce qui a été accompli et dire au-revoir à cette période de notre vie ; un temps pour reprendre des forces et se soucier simplement d'aujourd'hui ; un temps pour préparer activement l'avènement de notre projet et en faire une Vision pleine d'espoir. "Beaucoup d'Humains oublient cette période de finalisation et se lancent dans leur nouvelle expérience de la vie en étant mal préparés ou en déséquilibre. Ils rencontrent de multiples difficultés, s'ils n'honorent pas le Vide et la Spirale Sacrée."

 

9 - Parce que notre départ prochain de la France, n'est ni une fuite, "la fuite est le nom que les gens ensablés dans les fondrières de l'habitude donnent à l'élan vital" (S. Tesson), ni un manque d'amour pour ces terres, bien au contraire !, il nous fallait prendre le temps de faire ce tour d'adieu à l'Europe sauvage et ainsi lui rendre un dernier hommage. De la même façon, cette envie de se perdre dans la solitude n'est pas un manque d'amour pour l'humanité, je crois.

 

10 - Et enfin, parce qu'il faut savoir se risquer ! En fin de compte, dans nos sociétés, c'est l'absence de prise de risque qui devient mortelle.

Commentaires

  1. Auriane

    mai 31

    Je vous envie. Je vous envie de "ne pas avoir peur". Je vous envie de laisser le matériel de côté et de vivre au jour le jour. Je vous envie parce que vous avez trouvé la personne qui vous correspond avec qui vous partager vos idées, vos émotions et bien d'autre chose.
    J'ai tellement peur de l'inconnu, tellement peur de ne pas réussir à vivre comme je le souhaite que votre texte me fait mal dans l'âme vu que je suis "bloquée sur terre" et que je me sens seule...
    Je m'excuse, j'avoue être déprimante un peu et en plus je ne fais que parler de moi...

    En tout cas! Merci beaucoup pour ce partage comme toujours. C'est une belle aventure que vous avez vécu, que vous vivez et vous ne fuyez pas, vous débutez juste un nouveau chemin de vie qui va vous apporter énormément à vous, et à votre famille humaine et animale.
    Belle journée à vous et votre famille.

    • titania

      juin 1

      Bonjour Auriane, je suis désolée de lire ton message... J'ai beaucoup hésité avant de publier cet article car je ne voulais pas qu'il y ait quoi que ce soit "d'écrasant" ou autre en lui, ce ne sont que des réflexions personnelles dans lesquels chacun peut piocher ce qui lui convient ou ne pas piocher du tout 🙂 Il y a plein de raisons de partir et j'espère trouver un jour les raisons de rester.
      Ensuite je te rassure, on n'a ni cape, ni super pouvoirs : j'ai souvent peur ! Peur de faire les mauvais choix car ils n'impactent pas que moi mais aussi mes enfants, mes chevaux... ça me semble une lourde responsabilité certains jours d'aller à contre-courant. Mais j'ai la force de dire à cette voix de la peur, ok je réfléchirai à ce que tu me dis demain, et de jour en jour j'avance 😉 Ce dont on a besoin nous est donné tout juste, au fur et à mesure. Surtout, tu as raison on a la chance d'être tous les huit + les chevaux, et si c'est une responsabilité, c'est aussi ce qui fait notre force. Au lieu de penser à tout ce que l'avenir peut nous réserver de mauvaises surprises (puisque je ne sais pas ce qu'il nous réserve), je préfère penser à ce qu'il peut nous réserver de bonnes surprises. On pense toujours à ce qui pourrait nous arriver de pire... et si on pensait un peu à ce qui pourrait nous arriver de meilleur ? Et petit-à-petit, tu t'aperçois que d'une certaine manière la Vie te répond, que les choses s'arrangent pile-poil, que tu as de la chance, etc. Enfin, il me semble que tout vaut mieux que les regrets. Au moins, j'aurais essayé... Je te souhaite plein de courage, tu verras, dans les moments difficiles résident nos meilleures chances, celles de se métamorphoser.

  2. Whaou, quelle émotion de lire tes mots! Ta sensibilité aux choses si subtiles et pourtant profondément essentielles me ré/conforte dans ce même élan! Merci à toi, Yoann, les enfants et les chiens-loups de nous emmener avec vous dans votre château-ambulant <3

    • titania

      juin 1

      Merci Angélique <3 <3 <3 C'est toujours aussi bon de te lire, moi aussi ça me (ré)conforte !! Tita

  3. Fouillat

    mai 31

    Pff, je viens de vous lire !!! Et j'ai été ému, jusqu'au larmes ! Il a des choses que vous dites, auxquelles plus personnes ne pensent, je m'inclus bien évidemment danq ses personnes, mais quand on vous lit, qu'est ce que ça fait du bien toutes ces «vérités» et une piqure de rappel ça ne fait pas de mal ! Je pense au moment ou vous parmez de la terre, que tellement de gens ont souffert pour la découvrir et l'explorer , les choses matérielles auxquelles on s'attache peut-être trop, ne garder que l'essentiel ... et puis plein d'autres exemples ! J'ai «pleurer» mais, merci, merci, qu'est ce que ça fait du bien de vous lire ! Je vous «aime» !

    • titania

      juin 1

      Wow, merci beaucoup, pour tout dire je ne m'attendais pas à de tels retours, c'est moi qui suis tout émue et retournée maintenant, merci !!

  4. Oceane

    mai 31

    Comme d habitude....tes mots nous parlent! Bizarrement ils mettent le doigts la où ça fait mal... (dans le bon sens!) Ils me rappellent que j ai déjà eu ce ressenti... qu au fond de moi j aimerai. Et même temps ils nous montrent que c est possible que ce qui nous retient finalement c est nous, notre confort quotidien (pas seulement matériel) .
    Comme d habitude un plaisir de te lire

    • titania

      juin 1

      Merci Océane, tu sais, l'impression, parfois, souvent, de n'être qu'un vecteur, que les mots ne viennent pas vraiment de moi, qu'ils me traversent comme autant de petites graines, et tout ça a l'air de pousser, pousser, ça me remplit de joie !

  5. CLAIRE

    mai 31

    Ces mots résonnent en moi avec une justesse insolente, nomade nous sommes, c'est une évidence oubliée. Un grande part de nos souffrances vient du déni de cette évidence... Merci de votre courage et de ce rappel

    • titania

      juin 1

      Merci pour votre message... C'est justement la partie où je craignais d'être le moins bien comprise, d'aller un peu trop loin, alors que c'est ce que je ressens si fort au fonds de moi ! ça fait du bien de se sentir comprise et de voir qu'on n'est pas seule, merci !!

  6. Virginie Wolff

    juin 2

    Que j'aime la lecture de tes récits, ils font teellement écho à notre façon de voir les choses, de voir le monde.
    Ca fait tant de bien de lire, écouter des gens qui ont le même état d'esprit que nous sur ce qui nous entoure <3

    Ce carcan dans lequel la société nous étouffe, parce qu'on nous apprend à avoir peur de tout et réfuter ce tout plutôt que de tenter, d'oser et tester pour faire sa propre opinion, celle qui nous correspond et pas celle des autres. On nous apprend à être des "copié-collé" les uns des autres, tout en sachant rester le plus sagement possible dans le rang et nous laisser croire que l'on est libres. Parce qu'aucune autre solution n'est jamais possible, or tout est possible! et c'est ça qui est magique! 😀
    Heureusement qu'il y en a parmi nous qui montrent ces possibilités à autrui, qui leur font peut-être même prendre conscience que si pour nous c'est faisable, alors pourquoi pas eux?! 😉

    Merci pour ton partage son enrichissant ^^

    • titania

      juin 2

      Merci Virginie !! J'ai eu besoin du récit et des expériences des autres pour croire à mon propre Rêve, pour me dire "pourquoi pas moi ?", alors si à mon niveau je peux rendre la pareille, le cercle est complété ! Et aussi, ce que je reçois en retour à travers tous ces messages, c'est que moi qui me croyais un peu seule au monde avec ma tribu, je m'aperçois que non seulement je suis comprise mais qu'en plus qu'on est tout plein 😀 !

  7. Stern

    juin 4

    Chère Titania,
    Nous ne sommes pas partis depuis très longtemps, une semaine tout juste, mais ce message rassemble certaines raisons qui nous ont poussé à partir et nous réalisons déjà que le mouvement nous rend certaines choses perdues, oubliées, jamais vraiment atteintes. Prendre le temps pour l'autre, les autres!

    • titania

      juin 5

      Bonjour, merci d'avoir pris le temps de laisser un petit mot ! J'ai jeté un coup d’œil à votre site et je peux dire que j'adore Manni votre compagnon de route 🙂 Belle idée également que le covoiturage, bravo ! Titania

  8. Habiba

    juin 4

    Bonjour Titania,
    Je t'ai connu par une amie commune, Anaïs qui m'a parlé de tes aventures. Simplement envie de vous dire bravo d'oser être libre. Pour ma part je projette également un changement de vie totalement déconditionné et le fait de te lire me motive encore davantage. J'ai un fils de 6 ans et en apprenant que vous êtes partis avec vos 3 enfants d'âges différents sans parler des animaux, cela me conforte.
    Votre aventure est donc un exemple inspirant et motivant pour ceux qui n'osent pas encore franchir le pas. L'impact de ton texte va donc à mon avis bien au-delà d'un simple récit d'une aventure personnelle. Comme si tu nous embarquais avec vous l'espace d'un instant et nous permettais ainsi de nous mettre le pieds à l'étrier en faisant sauter les barrières. Continue à écrire et à nous donner plein d'info !
    A ce propos concernant l'éducation libre (comme je l'appelle), as-tu la possibilité de me dire, concrètement quelles sont les démarches à suivre. Faut-il une autorisation du rectorat comme pour l'école à la maison ? Mais dans le cadre d'un voyage au long cours, cela est il différent ? Sommes nous inspectés ? ...
    Voilà, merci, plein de belles énergies pour votre trésor de vie et votre famille !!
    Bises
    Habiba

    • titania

      juin 5

      Bonjour Habiba,
      Merci beaucoup pour ton message qui m'a beaucoup touchée, ça me conforte moi aussi ! ça me conforte aussi dans l'envie de partager cette Aventure, l'impression que quelques graines sont semées au passage... Je me suis moi-même nourrie du récit et de l'expérience de tant d'autres pendant des années, comme autant de parcours qui me disaient : "c'est possible" !
      Aujourd'hui, via le blog, je reçois également de nombreux partages - dont le tien ! - et c'est tellement enrichissant ! J'ai quitté le monde et paradoxalement je retrouve une vraie foi dans l'humanité suite à ce départ.
      Pour essayer de te répondre : l'instruction en famille (quelle que soit la façon dont tu décides de la mener : simple école à la maison ou éducation libre), nécessite de faire les mêmes démarches et de satisfaire aux mêmes obligations (socle commun à 16 ans, progression de l'enfant d'année en année, etc). La situation est assez nouvelle pour nous (nous sommes partis il y a moins de trois mois), donc je ne voudrais pas te dire de bêtise sur comment ça se passe lorsqu'on est en voyage. On a eu la chance d'être inspectés avant le départ donc on est tranquille jusqu'à l'année prochaine, pour la suite je crois qu'on verra en tant et en heure. On a eu un bon contact avec l'inspecteur, je pense le recontacter à la rentrée pour voir comment ça se passe. Tu peux aussi contacter des associations pour en savoir plus. Voilà j'espère que ça répond un peu à tes interrogations 🙂
      N'hésite pas à me donner des nouvelles de ton projet, je serai ravie de te lire et de profiter de ton expérience !! Plein de belles choses pour la suite, Titania

      • Habiba

        juin 5

        Merci Titania !
        Oui oui, je te tiendrai au courant, d'autant que je partage mes projets de très près avec Anaïs. Pour le moment je me focalise sur l'évolution de mon activité (une passion et une mission pour moi) que je vais rendre accessible à un plus grand nombre, ce qui va dans le même temps me permettre de voyager. Un sacré taf, mais la liberté (et pas que la mienne) est à la clé ! Dans un 1er temps j'envisage de partir 1 mois puis revenir puis repartir dans l'idée finale de ne plus revenir... Tout en restant ouverte à ce que la vie va me proposer dans ce nouvel élan.
        En attendant, régalez vous bien et profitez de chaque instant !
        Toutes mes belles pensées pour vous !

        • titania

          juin 6

          Merci !! Tous mes voeux de bonheur pour ton Aventure !

  9. Marzia

    juillet 30

    Magnifique Tita !! Tu as vraiment une belle âme gros bisous

    • titania

      août 1

      Merci Marzia ! Gros bisous !

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