Le chant des loups

Le chant des loups


Quelques jours après avoir accosté en Finlande, nous découvrons une merveilleuse cabane au fond des bois : le silence, la beauté et l'abondance dans la demeure des loups et des élans et une rencontre à la frontière entre le rêve et la réalité...

 

"Le luxe de vivre seul dans ce monde où voisiner va devenir le problème majeur." S. Tesson

"En ville, le libéral, le gauchiste, le révolutionnaire et le grand bourgeois paient leur pain, leur essence et leurs taxes. L'ermite, lui, ne demande ni ne donne rien à l'Etat. Il s'enfouit dans les bois, en tire subsistance. Son retrait constitue un manque à gagner pour le gouvernement. Devenir un manque à gagner devrait constituer l'objectif des révolutionnaires. Un repas de poisson grillé et de myrtilles cueillies dans la forêt est plus anti-étatique qu'une manifestation hérissée de drapeaux noirs. Les dynamiteurs de la citadelle ont besoin de la citadelle. Ils sont contre l'Etat au sens où ils s'y appuient. Walt Whitman : "Je n'ai rien à voir avec ce système, pas même assez pour m'y opposer." (...) La retraite est révolte."" S. Tesson

Premiers jours en Finlande : la fièvre nous couche un à un - à l'exception de Yoann - et nous choisissons de nous réfugier dans un camping, l'occasion de prendre de longues douches chaudes, de faire des lessives et de prendre doucement le pouls du pays. Le Yi Jing nous encourage à une attitude yin : l'enracinement est le prélude à la croissance. Très bien, une vie à la terre est propice aux racines.

Il pleut sans discontinuer. Le linge, pourtant étendu à l'abri, reste détrempé et nous devons nous résoudre à le suspendre à l'intérieur de notre château-ambulant. Je suis admirative de notre petite tribu qui cohabite si bien et dans si peu d'espace, malgré les circonstances délicates. Louée soit la nature oisive du chien-loup de saarloos !

 

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12 septembre 2017 ? Nous reprenons notre avancée, direction la région des lacs un peu plus à l'est et au nord. Parfois nous roulons sur plusieurs dizaines de kilomètres sans croiser le moindre véhicule. La forêt en revanche est immense et omniprésente. L'automne commence tout juste à promener son audacieux pinceau sur les frondaisons. De-ci de-là une clairière nous permet d'entrevoir une grange de bois rouge ou une petite maison colorée et bientôt, le ronronnement conjoint du moteur et du chauffage font leur œuvre :  je suis engourdie par un délicieux sentiment de chaleur et d'émerveillement tandis que troncs et feuillages défilent doucement de part et d'autre de la route bien droite. Les panneaux signalant les rennes alternent avec ceux annonçant les localités : ici comme en Pologne, les noms sont interminables mais au lieu d'être - comme là-bas - constitués presque uniquement de consonnes, ils sont faits pour l'essentiel de voyelles ; c'est au moins déchiffrable à défaut d'être compréhensible, un soulagement pour l'esprit.

Et puis notre château-ambulant est pris de violents à-coups. Il n'est plus temps de remettre à plus tard sa guérison. Deux kilomètres plus loin, nous dénichons ce qui ressemble à un garage : un bâtiment au bout d'une allée bordée d'épaves de voitures. Un vieil homme est là. Il se serait volontiers éclipsé à la vue de notre plaque d'immatriculation française mais il est trop gentil pour se défiler. Il s'en suit un grand moment d'anthologie : l'homme ne parle pas anglais, ni français bien sûr, ni aucune langue dans laquelle Yoann aurait quelque notion. Je les vois bientôt converser autour d'une langue des signes improvisée, ou dessiner tantôt sur le ciel, tantôt dans la boue, accompagnant leurs gestes de mots issus de leurs langues respectives pour habiter le silence, et d'éclats de rire et de tapes sur l'épaule pour s'encourager. Nous parviendrons à comprendre qu'il ne travaille pas ici, que nous pouvons revenir demain ou tenter notre chance au garage suivant.

Le lendemain, à la première heure, nous voilà de retour. L'équipe est présente, mais personne ne parle anglais. Alors quelqu'un va chercher "le jeune" ; il a bien dû se frotter un peu à la langue de Shakespeare à l'école mais sa convocation semble lui faire l'effet d'une punition. De fait, il n'ose pas prononcer un mot mais pense à utiliser un traducteur sur son Smartphone ; nous pouvons exposer notre problème. Alors le garagiste s'approche, pose sa main sur la carrosserie et comme par enchantement le voyant d'alarme s'éteint. Désormais leur ordinateur ne peut plus identifier la panne et tous leurs efforts sont vains ; nous n'avons plus qu'à repartir. C'est à ce moment-là que j'aurais dû me douter que notre château-ambulant commençait à devenir en quelque sorte vivant et doué de libre-arbitre ainsi que d'une forte personnalité. Il allait peu à peu devenir un personnage à part entière de notre folle équipée et nous allions nous attacher à lui en proportion de ses efforts dans les moments critiques malgré ses facéties imprévisibles.

  • vers le cap nord 118

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  • vers le cap nord 122

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Nous ne sommes désormais plus très loin d'un promontoire offrant l'une des vues les plus réputées de Finlande. Il y a des jours que nous sommes immergés dans les bois et le regard ne porte jamais à plus de quelques mètres. La perspective de pouvoir soudain embrasser l'immensité des forêts nous enchante ! Mais au sommet, c'est un épais brouillard qui nous environne. Le prix à payer pour jouir de ce lieu fameux dans la solitude ? Et peut-être même le cadeau offert à notre fantaisie ? Car nous voilà libres d'imaginer ce que le nuage nous dissimule : des lacs de nacre, des cieux de braises, et même - pourquoi pas - des envolées de dragons au-dessus des sombres futaies.

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En fin de journée, nous quittons la route et empruntons sur un kilomètre quatre cents une piste de terre qui nous emmène plus profondément dans la forêt, sur les rives d'un lac aux eaux ocres, à deux pas de la Russie. La fenêtre donne sur l'onde paisible, la porte sur les bois silencieux. Il n'y a pas d'espace de transition entre le dedans et le dehors, entre le logis et la nature, entre la civilisation et le monde sauvage. Ni sas, ni jardin. C'est ainsi que je veux ma maison. A peine le seuil franchit, me retrouver parmi les herbes folles et les arbres libres.

Mais laissez-moi vous décrire le lieu plus avant. Au milieu d'une clairière, un foyer à découvert et d'épaisses planches pour s'asseoir et jouir de la chaleur. Pour les jours de pluie, une cabane de rondins avec une cheminée, des tables et des banquettes. Un peu plus loin, la réserve de bois qui déborde ; il y a un merlin à disposition. Enfin, au bout d'une passerelle de bois, les toilettes sèches d'une propreté irréprochable (tout comme l'ensemble du lieu). Difficile de vous dire qui de nous huit est le plus heureux. Milan s'exclame : "Je ne veux plus aller dans un autre pays !". Après six mois de voyage très exactement, et à travers déjà une quinzaine de pays différents, la Finlande est la première contrée à lui offrir tout ce que sa jeune âme désire. Au soir, réunis dans l'abri et autour du feu, nous dégustons des norimaki (du riz roulé dans des algues) et partageons les nori avec les chiens qui en raffolent. Le bois, étrangement silencieux jusque là, s'éveille à la nuit : des oiseaux nocturnes lancent leurs trilles ravissantes avec autant de clarté que leurs cousins des jungles tropicales.

"La cabane est un terrain parfait pour bâtir une vie sur les fondations de la sobriété luxueuse. La sobriété de l'ermite est de ne pas s'encombrer d'objets, ni de semblables. De se déshabituer de ses anciens besoins. Le luxe de l'ermite, c'est la beauté. Son regard, où qu'il se pose, découvre une absolue splendeur." S. Tesson

Aujourd'hui, il fait toujours gris mais doux. Après un petit déjeuner rapidement avalé, Milan sort jouer sur les rives du lac, tandis que Mallory empoigne son arc et ses flèches et va jouer à l'homme des bois, Alanis sur les talons. Lorsqu'elle revient, sa fourrure sent bon la forêt et la résine. Nous consacrons une partie de la matinée à la cueillette des myrtilles ; les sous-bois regorgent de ces fruits sauvages, gorgés de soleil de minuit, d'eau pur et d'humus bien noir. Ils sont un mets divin, issu du mariage de la Terre et du Ciel ; de la lumière transformée en doux nectar. Les mains et les pattes sont bleues de tant d'abondance et de tant de gourmandise.

"L'ermite des taïgas se tient aux antipodes de ces renoncements. Les mystiques cherchaient à disparaître au monde. Le forestier veut se réconcilier avec lui. Ils attendaient un avènement qui n'était pas de cette vie, lui cherche le surgissement de brèves joies, ici et maintenant. Ils voulaient l'éternité, il traque l'exaucement. Ils espéraient mourir, il aspire à jouir. Ils haïssaient leur corps, il aiguise ses sens." S. Tesson

Autre tâche, fendre du bois pour le repas de la mi-journée et le thé de l'après-midi. Yoann s'épanouit toujours de ces activités qui fortifient le corps et dont le résultat est tellement palpable, concret et satisfaisant. Callista trouve rapidement le geste juste et en savoure toute la beauté dans son efficace. "Quand le métal frappe parfaitement où il faut et que la bûche se fend dans un claquement de fibres, j'en arrive à me convaincre que couper du bois est un art martial." écrivait Sylvain Tesson sur les rives du lac Baïkal. A midi Calli a les mains bleues et couturées : les traces des baies et du bois, les marques de la vraie vie. Quant aux garçons, ils continuent à se distinguer dans leurs activités : Milan du haut de ses quatre ans prend goût à cette vie de trappeur et de labeur, il aime se rendre utile, participer à la vie de notre petite communauté et il se charge de ramener jusqu'au foyer la totalité des petites bûchettes fraîchement débitées. Mallory, après un seul et unique voyage, déclare avoir trop mal aux bras et retourne battre la forêt en solitaire à la recherche d'empruntes et de fèces à la manière d'un coureur des bois ou d'un pisteur lakota ; c'est que les traces d'élans abondent dans les environs ! Bien qu'invisibles, c'est fantastique de les savoir là, tout près, aussi curieux que silencieux.

"Nature doesn't elevate the child above any other creature. She invites them into the family of wild things. They play there - no more than the worm, no less than the river. And from within that circle and sense of equanimity, children find their freedom. They find themselves." Nicolette Sowder

L'air est humide et l'allumage du feu demande davantage de soins et de savoir-faire qu'à l'accoutumée. Mais les bouleaux sont nombreux et nous prélevons un tout petit peu de leur écorce riche en essence ; le feu jaillit ! Ceci pour la plus grande satisfaction d'Atala qui a toujours été une grande amoureuse des flammes. L'écorce qui desquame fait également comme un papier très fin sur lequel nous nous amusons à écrire et dessiner. Assis tous les huit à la même hauteur autour du feu de camp, nous savourons enfin la récompense de nos efforts. Yoann partage de la viande de renne avec les chiens et moi mes myrtilles qu'ils apprécient également. Jamais la frontière entre nos deux espèces ne s'était autant estompée ; ce voyage aura fait de nous, plus profondément que jamais, une famille. Contempler cette vie, fait monter en moi une profonde bouffée d'amour. Diurach doit ressentir quelque chose de similaire parce qu'il se met à gémir doucement à sa manière si expressive et, sur une brusque inspiration, vient planter ses deux antérieurs sur mes épaules pour me pourlécher le visage.

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"Align with nature... magic happens."

La nuit suivante, après une journée d'immersion totale dans le silence, au pied des grands arbres qui tendent leurs cimes vers le ciel gris, il se passa quelque chose de profondément étrange, le couronnement de cette vie sauvage. Yoann fit un rêve pénétrant dans lequel il était également en train de dormir lorsque le hurlement d'un loup le réveilla brusquement. Rêvant toujours, il repoussa les couvertures, se leva et s'approcha de la fenêtre de la petite maison. Dehors la plaine enneigée et déserte rayonnait d'un éclat diffus à la lueur de la lune et aussitôt il aperçut la sombre silhouette d'un loup, bientôt rejoint par un second puis un troisième. Ils furent bientôt une quarantaine à chanter sous l'astre opalescent. Ca n'aurait été qu'un rêve très beau et très poétique si à cet instant-là, Alanis ne s'était jointe au concert de la meute sauvage, poussant un profond hurlement et nous réveillant tous en sursaut et le cœur battant à tout rompre. Nous découvrîmes les trois chiens-loups dressés, toute leur attention tendue vers la forêt. Depuis je m'interroge, se pourrait-il que des loups soient réellement venus tout près et que leur chant se soit infiltré jusque dans les songes ? Ou est-ce simplement Alanis qui s'est glissée dans le rêve de Yoann... - ou inversement ?

 

 

Commentaires

  1. Océane

    mars 12

    Quel récit....les pays scandinaves ont le pouvoir de percée notre carapace et sont de véritables moteurs dans la recherche de notre mission de vie... je comprends Milan!
    Le côté très nature plein de poésie où tous les rêves sont permis...
    Le château ambulant est une personne à part entière, il vous porte vous protège.
    A proximité de la Russie les loups sont présents. ...alors j aime à croire que cette nuit la ils sont venus vous saluer!
    Mais quel voyage tes mots sont toujours justes et sont parfaitement juste. ❤

    • titania

      mars 13

      Oui et je crois que tu en sais quelque chose de cet effet Scandinavie 😉 ! J'ai vraiment eu la sensation d'un pays où tous les rêves d'enfance se réalisent : les loups, les aurores boréales, les dauphins, les aigles, les élans, les cachalots... et la transformation intérieure, parfois violente, mais tellement nécessaire...

  2. l

    mars 12

    très beau texte et des photos sublimes !! merci de nous faire rêver !

    • titania

      mars 13

      Merci à vous d'avoir pris le temps de ce petit mot, c'est grandement apprécié !

  3. Oh, j'allais dire EXACTEMENT la même chose qu'Océane...! C'est fou parce que ton récit et tes photos touchent en profondeur et remontent en surface des émotions qui sont en écho absolu avec l'ultra-sensibilité de celles et ceux qui doivent habituellement "se blinder" ou ne pas montrer cette réceptivité (peu valorisée à l'heure actuelle). Et BIGRE que c'est BON!!!
    Merci!
    Là, je viens de voyager grâce à vous dans un espace tellement beau, coloré, vivant, sauvage, sensible, courtois,... exactement les lieux dont j'adorais me repaître quand je lisais des contes de fées - et les photos de sous-bois plein de myrtilles et les merveilleux champignons, la cabane et vous tous, ce sont juste les illustrations parfaites et "en vrai!" de ces contes!
    Oui, le Château-Ambulant est un personnage à part entière: du Miyazaki "en vrai" là aussi! 😉
    Et comme Océane, j'aime cette frontière subtile qu'on atteint entre deux réalités et qui a sûrement permis aux loups de venir vous saluer...

    • titania

      mars 13

      Oui c'est la première impression quand on arrive en Scandinavie, on retrouve l'univers des contes de fées, un peu de Thorgal aussi, on s'attend à découvrir des petits lutins à chaque détour du sentier et on se sent complètement appelés par ces vieilles forêts, pas étonnant que des choses "se passent" dans cette espace entre l'éveil et le sommeil... Et puis tu comprends toujours si bien ce qu'on a ressenti/vécu, c'est bluffant <3

  4. Auriane

    mai 5

    Je rejoins Océane et Angélique. Vos mots, vos photos nous touchent au plus profond de notre âme. Quelques mots suffit pour que l'imagination prenne le dessus et c'est formidable. A la lecture du début de votre récit "la fièvre nous couche un à un", j'ai instantanément pensé à une purification naturelle. Vous quittiez le monde occidental, le monde évolués et "matériels" pour découvrir un monde sauvage, spirituellement différent, magique.
    J'ai souris en imaginant Milan heureux, libre et les larmes montent d'un coup maintenant wow... c'est une âme libre, sans barrière et c'est magnifique. Ça me touche inconsciemment, et je sais que c'est la liberté à laquelle j'aspire.
    Merci pour ce récit fabuleux. ♥

    • titania

      mai 27

      Merci Auriane <3 Tu vois, je n'y avais pas pensé mais c'est fort probable, cette étrange fièvre qui nous a pris aussitôt le pied posé sur le sol scandinave et le 60e parallèle franchit... Et je te rejoins, Milan est une source d'inspiration incroyable pour moi aussi !

  5. Virginie

    juillet 27

    Si Milan est tombé amoureux de la Finlande, il ne pourra qu'aimer au moins tout autant le Canada ... si ce n'est plus encore! 😉

    • titania

      juillet 30

      Oui, hein, c'est plutôt bon signe 😀 !

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