Cap au sud !

Cap au sud !


Quelques réflexions sur notre Odyssée, inspection de l'éducation nationale dans le cadre de l'instruction en famille et choix d'un cap !

Novembre/Décembre 2017 - France - L'Odyssée

Depuis quelques mois, notre tribu est scindée en deux : nous sommes huit sur la route (un couple, trois enfants et trois chiens-loups), ils sont huit à tenir le rôle de point d'ancrage (un étalon, deux hongres et cinq juments). Comme à chaque fois, nos retrouvailles avec les chevaux sont empreintes de simplicité et de magie et me laissent des souvenirs doux et chaleureux. Le poil d'hiver de Nafoe, noir, soyeux et dense dans lequel je plonge les doigts et le nez. La clarté des hennissements d'Antara au milieu de la nuit. L'étreinte bouleversante de Lily lorsque le temps du départ a une nouvelle fois sonné... Mais j'ai hâte de repartir sur les routes, parfois il est plus difficile d'être près d'eux qu'au loin. Connaitrais-je à mon tour cette intranquillité qui jamais n'épargne le voyageur maudit par le goût du départ ? Plus certainement, comme Ulysse sur les traces duquel nous allons bientôt nous lancer, je suis en quête d'un foyer dont me séparent bien des détours et des péripéties. Ce qui importe : garder le cap. Ne pas s'oublier, ne pas dévier, ne pas se perdre, ne pas se diffracter, ne pas... "Dernier axe de l'Odyssée : la constance d'âme. Le principal danger consiste à oublier son but, à se déprendre de soi-même, à ne plus poursuivre le sens de sa vie. Se renier, indignité suprême." (Sylvain Tesson, Un été avec Homère). "L'Odyssée est le livre d'heures d'un homme qui échappe à la frénésie collective et cherche à renouer avec sa condition de mortel - libre et digne." résume-t-il un peu plus haut. L'Odyssée, c'est notre voyage, c'est peut-être aussi le vôtre. Ulysse, faux voyageur tout comme nous, "est aventurier par force et casanier par vocation" (Vladimir Jankélévitch) ; il me laisse entrevoir la possibilité d'une île au bout du chemin.

Par ailleurs, je peine à conserver le Nord en moi ; c'est comme une flamme vacillante dont j'essaierais de prolonger vainement l'existence. C'est que par moments tout me semble si laid, si difficile. Notre château-ambulant garé près d'un champ dans la grisaille de l'hiver paraît s'être échoué au terme d'un voyage hasardeux. Il faut tant de ressources intérieures pour faire de ce tas de ferraille héroïque un foyer. Et cette faiblesse que j'ai en moi ! Cette tentation de céder à la facilité, de faire des compromis avec le Rêve, en somme de renoncer ! Cette lutte contre un découragement hivernal face au temps qui passe, à l'incertitude, à la traversée du vide. Les nuits sont de plus en plus longues ; l'obscurité gagne du terrain... Garder le cap... Tolkien, comme Homère en son temps, avait compris que le combat se joue d'abord et avant tout à l'intérieur de chaque homme. A travers ce blog, je prends conscience que je vous raconte une histoire dont je ne connais pas la fin ! Est-ce que notre quête pourra s'achever sur un coucher de soleil victorieux, nos silhouettes s'éloignant à cheval vers l'ouest avec à la bouche un brin d'herbe folle ou un refrain nouveau ? 

Et puis soudain, c'est le solstice. Le retour ténu de la lumière. Nous reprenons la route. Pour le moment, cap à l'est vers le Levant ! Puis droit au sud en quête de chaleur (même si ça reste encore assez vague comme destination) ! C'est l'antique sagesse du nomade et de l'oiseau migrateur (entre nous, la seule autre façon d'affronter convenablement l'hiver, c'est celle de l'ours en hibernation). Parallèlement, je commence à entrevoir que le vide que nous traversons, n'est en réalité ni froid ni sombre, il est ce giron chaleureux au sein duquel peuvent croître tous les possibles ! L'hiver, n'est-ce d'ailleurs pas cette saison où, dans le secret de la terre, les racines préparent l'éclosion future ?

La dernière nuit, Diurach nous tire de notre sommeil, il gémit et s'agite en dormant ; il fait un cauchemar. Atala se lève pleine de sollicitude, s'approche de lui et lui lèche le visage jusqu'à ce qu'il s'apaise. Elle sait le pouvoir de la caresse.

20 décembre 2017 - Outsider

Première étape sur la route : l'Académie, pour l'inspection annuelle de Callista par l'Education Nationale dans le cadre de l'instruction en famille. L'école n'est pas obligatoire, seule l'instruction l'est et cet examen vise à s'assurer que Callista reçoit bel et bien l'enseignement auquel elle a droit. Pour ce faire, trois inspecteurs l'attendent dans l'imposante salle de congrès pour environ deux heures d'entretien. Autant vous dire que toutes les conditions sont réunies pour que le moment soit source d'anxiété pour les enfants et les familles. Dans la salle d'attente, je reçois un message du vétérinaire équin : elle s'est "trompée", les deux souches de la piroplasmose sont bannies du Canada où nous avons le projet d'immigrer ce qui met hors course, deux chevaux supplémentaires : la pouliche de Yoann et mon Tout-Noir. La nouvelle ne pouvait plus mal tomber. Pourtant je suis d'un calme absolu, je ne ressens rien. J'entre à mon tour dans la salle démesurée pour m'entretenir avec l'inspectrice générale et pêche par excès de sincérité, nos deux visions de l'éducation ne pouvant se rencontrer. Elle n'est pas curieuse des pays que nous avons visités (comme elle me l'a expliqué en introduction, elle était pourtant professeur d'histoire-géographie avant de devenir inspectrice), pas plus que de la cinquantaine de livres toutes disciplines confondues que Callista a lue au cours de cette seule année, ni du blog qu'elle tient ou du roman qu'elle écrit. Elle me prend de court en me demandant combien d'heures quotidiennes sont consacrées aux apprentissages ; elle me parle routine, alors que notre vie sur les routes est aux antipodes d'une vie bien réglée ! J'hésite : aucune ou presque au sens où elle l'entend ; ou plutôt, tel que je le vois, la vie de ma fille est assez riche pour qu'au contraire chaque heure soit source d'enseignement. Alors que répondre ? "Jamais" : ça ne passera pas ; "tout le temps" : ce ne sera pas crédible, et pourtant... c'est vrai. Quand Callista passe un mois dans sa famille anglaise en Ecosse, peut-on dire qu'elle travaille l'anglais à plein temps ? Aucune de mes réponse n'est quantifiable, l'inspectrice ne peut me "noter", je n'entre pas dans ses cases en dépit de toute ma bonne volonté. Il en va de même pour la classification en "matières". Quand Callista lit un ouvrage sur l'histoire des mathématiques dans le monde par exemple, c'est de la science, de l'histoire ou de la géographie ? Quand elle se plonge dans un bouquin d'astronomie en anglais, c'est de la science ou des langues ? Quand elle peint, c'est à inclure dans les apprentissages ou les loisirs ? De même quand elle visite une exposition d'Henri Matisse, un site néolithique, une forêt primaire ? Où se situe la frontière ? De part et d'autre de la notion de plaisir ? d'utilité ? de programme ? Dans la même veine, alors que je lui ai évoqué notre voyage autour de l'Europe en préambule, elle me demande quel manuel nous utilisons en géographie, discipline qu'on ne peut selon elle que bien étudier à travers la confrontation aux "documents". Je connais un instant de sidération ; un monde nous sépare et je viens seulement de le comprendre. Ce n'est apparemment pas en sillonnant un pays, en goûtant sa cuisine, en écoutant sa langue, en traversant sa capitale et ses fleuves, en visitant ses monuments historiques, en étudiant ses problématiques économiques ou environnementales, en s'imprégnant de son atmosphère (relief, climat, culture...), en découvrant son histoire ou sa mythologie, pas plus qu'en respirant son air, en foulant sa terre et en caressant ses arbres qu'on fait de la géographie. Je ferai plus scolaire la prochaine fois. Pourtant, j'aurais aimé partagé avec elle ces mots de Sylvain Tesson lors de son séjour sur les bords de la mer Egée : "A Tinos, effaré par les rafales et étourdi de lumière, je compris que la poésie homérique était née de la rencontre du génie des lieux et du génie d'un homme. Les poèmes aspiraient cet air, cette mer. Et si Homère avait disposé d'un tel réservoir d'images et d'analogies, c'est qu'il avait parcouru cette géographie, aimé cet espace, captant ici et là des visions qui n'auraient pas été les mêmes si elles avaient été moissonnées ailleurs." La géographie est faite pour être parcourue ! Ou encore : "Vivre dans la géographie, c'est franchir la distance entre la chair du lecteur et l'abstraction du texte." La géographie est faite pour être vécue ! Mais l'inspectrice est la garante de la norme ; je suis l'outsider. Je me suis rappelé cet ouvrage du sociologue américain Howard Becker, représentant de "l'école de Chicago", qui a appliqué la méthode ethnographique à l'étude de la délinquance et plus largement de la déviance, en tant qu'écart à la norme. A cet égard, le choix d'une enfance sans école est de fait à considérer comme non conventionnel. L'originalité de son approche a consisté à prendre aussi bien en compte le point de vue des "déviants" que des entrepreneurs de morale et des agents de répression. Il écrit dès le premier chapitre : "Tous les groupes sociaux instituent des normes et s'efforcent de les faire appliquer (...) Quand un individu est supposé avoir transgressé une norme en vigueur, il peut se faire qu'il soit perçu comme un type particulier d'individu, auquel on ne peut faire confiance pour vivre selon les normes sur lesquelles s'accorde le groupe. Cet individu est considéré comme étranger au groupe [outsider]. Mais l'individu qui est ainsi étiqueté comme étranger peut voir les choses autrement. Il se peut qu'il n'accepte pas la norme selon laquelle on le juge ou qu'il dénie à ceux qui le jugent la compétence ou la légitimité pour le faire. Il en découle un deuxième sens du terme : le transgresseur peut estimer que ses juges sont étrangers à son univers."

Heureusement, de son côté, Callista réussit ses examens (sciences d'un côté, littérature/langues/économie de l'autre) haut la main. Quand on choisit une voie non conventionnelle, on n'a pas d'autre choix que d'exceller. Elle a seulement échoué à discourir sur le centre des affaires de Paris ; on a les hobbies qu'on peut.

Midi, nous quittons enfin Valence direction la Côte d'Azur que nous allons longer jusqu'à l'Italie. Ca s'agite dans ma tête : nous ne pouvons pas renoncer au Canada ; nous ne pouvons pas davantage renoncer à nos chevaux. C'est insoluble. Or, quand il n'y a pas d'ouverture, il n'y a qu'une seule chose à faire : retrouver le chemin de la gratitude, se rappeler toutes les raisons qu'il y a de dire merci ! Nous passons Aix-en-Provence - la beauté époustouflante de la Sainte-Victoire ! -, puis retrouvons peu à peu les pins parasols, les eucalyptus et les mimosas. Le téléphone sonne, c'est notre ami véto italien : nous apprenons qu'il n'y a rien d'inéluctable, les anticorps de la piroplasmose peuvent disparaître au fil du temps. Nous renouons enfin avec l'espoir, aussi fragile soit-il.

21 décembre 2017 - Cap au sud !

Nous avons passé la nuit au-dessus de la baie de Monaco. Il fait doux presque chaud, la méditerranée scintille de mille éclats. La carte routière est dépliée sur la table du petit-déjeuner ; il nous faut un cap. Sur une brusque inspiration, nous décidons de descendre jusqu'en Sicile avant d'embarquer pour la Grèce qui constitue l'objectif final de notre Tour d'Europe - notre tour de l'Europe mythologique et sauvage. "J'aimerais tant voir Syracuse..." La voix de Henry Salvador nous accompagnera longtemps sur notre chemin vers le sud. Ah contempler la cité blanche de nos propres yeux ! Comme nous reprenons la route, Callista s'exclame : "C'est exaltant de repartir en voyage !" Combien elle a raison ! Le goût du voyage est en l'homme. L'épopée de Gilgamesh et l'Odyssée, deux livres parmi les plus anciens, deux livres de "voyage" ! Le voyage fascine, l'inconnu attire, l'aventure appelle. Le voyage réveille en chacun des aspirations engourdies par le confort individuel et la sécurité collective, l'inconnu fait ressurgir des ressources qu'on ne savait pas posséder, l'aventure murmure des mots qu'on croyait perdus : "Lorsque nous embarquons sur les fleuves homériques, résonnent des mots étranges, beaux comme des fleurs oubliées : gloire, courage, bravoure, fougue, destinée, force et honneur. Ils ne sont pas encore interdits par les agents de la novlangue managériale. Cela ne saurait tarder." (S. Tesson)

 

Commentaires

  1. Océane

    mai 27

    Quel article! On te sent un peu en période de flottement mais je pense que c est une période nécessaire...pauvre callista pas facile cette épreuve avec l inspectrice...et pourtant même si elle avance en dehors du "systeme" elle n est pas pour autant hors jeu! Mais il faut rentrer dans les cases....hélas. ...
    Mais personnellement j aurai plus apprécié l histoire si j avais pu voir certains lieux de mes propres yeux! Ressentir découvrir...tes enfants auront cela en plus! Quelle richesse!
    Ah les voyages depuis que j ai découvert....

    • titania

      mai 27

      Flottement, en quelque sorte, un état de transition entre le Grand Nord et le Grand Sud, une très légère oscillation entre le mouvement en avant et l'immobilité, entre le passé et le futur... Oui toujours stressant les inspections, mais au contraire, je suis convaincue qu'on n'est pas contraint de rentrer dans les cases, même si je suis périodiquement pleine de doutes . Aaah, le besoin de repartir, ça tu connais 😉 !

      • Océane

        mai 30

        Je partage ton avis et je suis allergique aux cases 😃😉

  2. Trop bien!!! On repart sur les routes à vos côtés: Youpie!!!
    Et voir de ses propres yeux (et percevoir avec les autres sens) les lieux qui ont inspiré Homère pour son Odyssée, quel bonheur! Bigre, ça génère/inspire des nouveaux rêves chez moi tout ça 😉 Surtout que les extraits de Sylvain Tesson que tu as choisis pour illustrer ton récit sont eux aussi extrêmement savoureux et pleins de nourriture pour l'âme qui se reprend à vouloir cheminer.
    Pour l'inspection et la rigidité de la dame, c'est comme si une "droite qui part de A pour aboutir en B" devait évaluer le "parcours sinusoïdal d'une onde musicale"... Surréaliste! J'aime beaucoup la façon dont le philosophe canadien Alain Denault définit ce genre de raideur académique, il appelle ça la "médiocratie" (quand l'insignifiance prend le pouvoir). Ici, un petit extrait: https://www.youtube.com/watch?v=PnGbY1w2_-k

    • titania

      mai 30

      Oh c'est vrai ?! Inspirer des rêves chez les autres, il n'y a pas de plus beau métier ! alors MERCI !
      Hi hi, du coup on a regardé l'interview, c'est comme si ça m'avait permis de me décaler d'un pas pour mieux percevoir le monde qui m'entoure, alors pour ça aussi merci !

  3. Thilda Lehacque

    mai 28

    "Lorsque nous embarquons sur les fleuves homériques, résonnent des mots étranges, beaux comme des fleurs oubliées : gloire, courage, bravoure, fougue, destinée, force et honneur. Ils ne sont pas encore interdits par les agents de la novlangue managériale. Cela ne saurait tarder." (S. Tesson) ... Mais ils sont depuis longtemps interdits aux enfants par Bourdieu et compagnie, qui ont tout fait pour éradiquer cette culture, livrant notre jeunesse à l'abrutissement consumériste. J'aimais rappeler à mes élèves qu'ils étaient les riches héritiers d'une tradition de plus de 2500 ans. Que de fins d'après-midi magiques n'avons nous pas vécues lorsque, la leçon terminée, je leur lisais les Métamorphoses, l'Odyssée ou l'Enéide ! Lorsque je leur racontais qu'Homère était apparu en songe à Virgile pour l'encourager à écrire à sa suite ! Que Virgile, sur son lit de mort, pensant avoir failli à sa mission, avait ordonné la destruction du manuscrit, sauvé in extremis par un décret impérial !
    Nous voici à la fin de l'âge de Fer, tous ces artisans de néant s'appliquent à détruire notre écosystème et notre humanité même, mais les cycles s'enchaînent, déjà l'âge d'Or chanté par Hésiode s'avance vers nous, si nous sommes préparés à l'accueillir.
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    • titania

      mai 30

      Oui c'est exactement ce que dit Sylvain Tesson... Hier je lisais la mort du grand Pan et ça m'a bouleversée alors je m'accroche aux vers de Gérard de Nerval "ils reviendront les dieux des anciens jours" !

  4. Cyntia

    mai 28

    Génial ! J'adore particulièrement ton récit de la rencontre avec l'inspectrice, c'est super drôle en fait 😆: vous qui faites des choses incroyables, tu essayes d'argumenter, de raconter... et l'inspectrice qui reste de marbre, coincée dans ce qui lui semble juste! 2 réalités complètement différentes, mais bon sang que la vôtre est belle et continue de m'inspirer 💕 Pour ma part j'oscille entre l'attirance indéniable et la peur de l'inconnu, mais en aucun cas je ne pourrais revenir à une vie dans la norme 😘

    • titania

      mai 30

      Merci Cyntia, en fait avec ton commentaire tu m'as fait percevoir le côté cocasse de la situation ! Un vrai sketch en fait ! La vraie vie vs la vie en manuel... Ah cette oscillation, je crois qu'il faut réussir à en capter toute la richesse mais on y arrive mieux certains jours que d'autres !

  5. WildRose

    juin 1

    C'est "marrant" cette position de l'inspectrice, notamment sur la géographie. En fac de géo on m'a pourtant bien expliqué que la géographie ce n'était pas juste regarder des cartes ou lire des manuels. Mais au contraire observer tout ce qui peut se passer sur un territoire dans son ensemble (donc les modes de vie, cultures, les écosystèmes, les paysages ...), ce qui implique forcément d'aller sur place à un moment, les meilleurs manuels ne remplaceront jamais les sensations vécues. Et une des raisons pour lesquelles j'ai beaucoup aimé faire une licence de géographie, c’est parce que justement on nous poussait à aller vers des choses très concrètes, à regarder autour de nous, enlever nos œillères et laisser notre esprit analyser.
    J’ai rattrapé les derniers articles que je n’avais pas encore lu, et c’est toujours un plaisir de lire ce blog (très enrichissant pour la réflexion personnelle du lecteur), et de voir les photos. Merci encore une fois !

    • titania

      juin 2

      C'est moi qui vous remercie ! Pour le partage d'expérience et pour le compliment ! Oui j'ai été très surprise par cette inspection, estomaquée même, et ce d'autant plus que le précédent inspecteur général était très différent, très humain, s'intéressant à l'enfant en lui-même et nous encourageant même à ne pas suivre doctement les programmes...

  6. Auriane

    juillet 2

    Entre les découvertes, les voyages, les rencontres, il y a des moments de pause et en revenant du Nord avant de partir en Grèce c'est un de ces moments que vous avez vécu. Le doute peut s'installer, les peurs reviennent et si on a pas avancé spirituellement, on s'arrête. Vous n'êtes pas seule et cela joue un grand rôle, vous évoluez tous ensemble, lentement mais surement et c'est formidable.
    Le passage avec l'inspectrice m'a conforté de nouveau avec le fait de ne pas vouloir d'enfants. Enfin.. si je peux, je souhaiterais peut être mais au vu de la société actuelle, je ne peux que me questionner... dans tous les cas, je vais déjà me trouver, m'aimer pleinement et trouver la personne avec qui je vivrais ma vie et je pense que j'aurais mes réponses à ce moment là.
    J'a hâte de lire la suite et de suivre de nouveau votre voyage. ♥

    • titania

      juillet 3

      Oui le doute et la foi ne vont pas l'une sans l'autre, et garder le cap sur la distance, là est tout l'enjeu...
      Ah avoir ou ne pas avoir d'enfant dans ce monde, c'est une vraie question, et la réponse n'est sûrement pas la même pour tout le monde. Mais je veux croire qu'on peut mettre au monde des enfants qui feront partie de la solution et non du problème et surtout, en ce qui me concerne, c'est ma façon de faire le choix de la Vie. Mais effectivement, on ne trouve SA réponse que le moment venu <3

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