Le bodysurfing, un art de vivre ?

Le bodysurfing, un art de vivre ?


"L'esprit intuitif est un don sacré et l'esprit rationnel est un serviteur fidèle. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don" Einstein (?)

"Connais-toi toi-même et tu connaitras l'Univers et les Dieux" (inscription sur le temple d'Apollon à Delphes)

Une fois n'est pas coutume, un article dans lequel il sera donc question de surf, et plus précisément de bodysurfing (activité qui consiste à surfer avec son corps, sans planche). Si à ce stade vous vous dites comme ma mère : "bon, quelle différence avec la natation dans ce cas ?", je vous invite à regarder les vidéos de Kelly Slater (champion du monde de surf), ça ne pourra plus vous échapper. En revanche, les ressemblances avec une "équitation libre" dans laquelle aucun matériel ne vient s'interposer entre vous et l'Animal sont frappantes. Ainsi peut-être qu'avec une certaine façon de surfer sur les vagues de la Vie.

Un jour du début du mois d'avril (oui, il semblerait que je commence déjà à perdre le fil des jours...)

Nous avons quitté la plage de l'Os de la Baleine (Praia Osso da Baleia), un lieu à jamais marqué pour nous par la peine, le deuil et la douceur. Malgré les avertissements des locaux, les rondes nocturnes de la police et cette histoire de meurtre découverte sur google, c'est le lieu le plus tranquille que nous aurons déniché au Portugal, un havre de beauté, de nature et de paix. Et nous avons repris la route du sud, avec toujours dans le cœur notre rêve d'Algarve. Une halte à Obidos, - une charmante idée de la cité et un aperçu de celles d'autrefois même si aujourd'hui elle tient davantage du musée pour touristes en mal d'authenticité. Quelques heures empruntées au crépuscule et à l'aube dans la petite crique de Galapinhos près de Setubal pour un tête à tête avec l'Océan (cf article précédent). Et après de laborieuses heures consacrées au contournement de Lisbonne, nous "accostons" à Samouqueiro.

Il faut vous imaginer ces criques spectaculaires aux vagues rugissantes, ces grands rochers noirs qui affrontent la houle et se dressent acérés au milieu des eaux bouillonnantes, mais aussi les plages nichées au creux des falaises, le sable vierge, et les cieux qui se reflètent dans les flots. Le lieu est d'une beauté à couper le souffle, l'Océan y est insoumis et tumultueux. Sauvage. Nous nous installons dans une des anses, à la quelle on accède par un escalier accroché à la roche, avec pour seul projet pour le moment de contempler la mer et d'escalader les rochers, de laisser les enfants jouer et chercher des coquillages et de permettre aux chiens de s'ébattre et de se rafraichir après ces longues heures de route. Des renfoncements dans la falaise font comme des cavernes de plusieurs mètres de haut que le soleil printanier échoue à éclairer ou à réchauffer. Les chiens-loups sont ravis d'y élire résidence, bien à l'abri dans l'obscurité. Mais quelle n'est pas la stupeur des quelques promeneurs qui viennent à passer lorsqu'ils voient "des loups" émerger de ces grottes ! Je vois le cri étranglé ou la main qui se presse sur le cœur, c'est que ces apparitions doivent être du plus bel effet.

Le soir, perchés au bord de la falaise, nous assistons au plus beau coucher de soleil qu'il m'ait été donné de voir. Et ce sera ainsi chaque soir. La table est dressée. Un petit feu de camp fait de buissons séchés crépite doucement. Les enfants mangent comme si leur vie en dépendait, le melon dégoulinant entre leurs doigts et maculant leurs joues, la lueur des flammes jouant sur leurs visages. Et si c'était ça le bonheur ? Plus tôt dans l'après-midi, j'avais observé Milan qui jouait en bord de plage. A chaque assaut des vagues, je le voyais plonger une main nonchalante dans l'eau salée puis sucer ses doigts sans cesser ses jeux. C'était pour moi une nouvelle démonstration de cette sensualité généralisée et palpable qu'il a pour tout ce que la Vie a à offrir : à l'Océan la saveur de l'eau marine, à la Montagne celle des flocons de neige, à la cuisine celle de la nourriture prélevée à pleines mains et en grand secret dans les casseroles prestement débarrassées de leur couvercle. Sans jamais se soucier des convenances, réticent à l'acte civilisateur qu'est l'éducation, réfractaire à toute forme de domestication de la part de ses parents. Mais le voilà qui se remet déjà à courir, et son rire cristallin se mêle au fracas des vagues... Milan ou comment célébrer la Vie et la joie d'être vivant. "Vos enfants ne sont pas vos enfants/Ils sont les fils et les filles/ De l'appel de la Vie à elle-même/ (...)/Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux/Mais ne tentez pas de les faire comme vous/Car la vie ne va pas en arrière/Ni ne s'attarde avec hier. " (Khalil Gibran)

 

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Le lendemain, nous redescendons à la plage et explorons une nouvelle crique. J'ai emporté des livres mais n'en ouvre aucun. L'océan m'hypnotise, l'impression que je pourrais regarder les vagues s'élever, croître, puis se défaire sur le rivage sans jamais me lasser. Il emplit tous les sens, plus rien n'existe en dehors de lui. Devant nous, un homme tente d'aller nager mais se fait refouler sans pitié par l'océan comme pour lui reprocher sa grossièreté. Face à tant de puissance, il est plus prudent de se montrer courtois et de mettre les formes... Personne d'autre ne tentera sa chance. Les heures s'égrènent. Milan danse sans relâche avec l'océan : quand les vagues refluent il court vers la mer, quand elles reprennent la plage d'assaut il revient de toute la vitesse de ses petites jambes pour leur échapper, partagé entre la peur et l'exultation. Mallory collectionne des trésors : petits coquillages ou galets précieux. Las, loin de la mer, ces derniers se languissent et se ternissent, leur splendeur ne reste complète que tant qu'ils sont baignés par la houle. Puis Yoann n'y tient plus, il se jette à l'eau, s'ébat dans les vagues, flirte avec l'océan avec la joie contagieuse d'un dauphin. Mais ces heures d'observation silencieuse n'ont pas été inutiles. Non plus que ces semaines à vivre jour et nuit dans l'intimité de l'Océan, à le côtoyer par tous les temps et dans tous ses états et jusqu'à aller à lui en rêve. Tout cela nous a permis de "voir" l'océan, de percevoir ses courants, ses écueils et bien plus encore. Surtout, il nous a permis de mesurer son tempo, sa cadence, son rythme pour ne pas aller à contre-courant comme l'homme de tout à l'heure. "Chaque forme de vie possède un Espace Sacré avec son rythme. Pour pénétrer dans un Espace Sacré, il nous faut connaître le rythme de la forme de vie en question. Si nous connaissons ce rythme et demandons l'autorisation, avec respect, nous pouvons pénétrer dans le monde de cette Sœur ou de ce Frère, sans déranger l'ordre naturel. Celle qui Parle à ceux à qui elle est Liée nous enseigne ces rythmes et la façon dont les créatures sauvages acceptent volontiers d'entrer en relation avec certains humains, sans avoir peur, alors qu'elles fuient les autres. L'acceptation ou la non-acceptation résulte de l'intention de l'humain, de son attention au respect des rythmes et de l'Espace Sacré de l'Animal rencontré, et/ou de sa bonne volonté à apprendre la vérité enseignée par cette forme de vie."  (Les 13 mères originelles - La voie initiatique des femmes amérindiennes).

Mais Callista a déjà rejoint son père. J'admire son courage et son sang-froid, si menue et si légère au milieu des flots et au pied des rouleaux qui semblent vouloir s'élever au-dessus d'elle. Mais elle se livre confiante et au lieu de la submerger, les voilà qui la soulèvent, la portent et la ramènent en douceur vers la grève.

Puis c'est mon tour. Je me tiens devant l'océan, main dans la main avec Yoann. Pendant quelques minutes, les eaux se déchainent. Nous attendons un passage. Finalement l'océan s'apaise, nous entrons. Passons la première barre. Et nous écartons du rivage. Ici, il ne s'agit plus de nager. Il s'agit de jouer dans les vagues à la manière des dauphins. Cela à un nom : le bodysurfing. Yoann m'en a expliqué les rudiments. Est venu le temps de l'Initiation. Nous attendons à nouveau. Enfin une vague se lève. Je me sens minuscule là tout en bas mais confiante. Peut-être un peu trop. Elle se rapproche et continue de prendre de la hauteur. Yoann me donne le signal. Je dois prendre le plus d'élan possible avant de me faire cueillir par la vague. Et soudain cette sensation incroyable, l'Océan qui me rattrape, me soulève et me porte en avant dans une formidable accélération. Mais je n'ai pas pris assez de vitesse, je suis rapidement dépassée, complètement retournée et je bois la tasse. Lorsque ma tête émerge de l'eau, la gorge me brûle. Mais pas le temps. Une nouvelle vague se profile déjà. Yoann me taquine : "Cendrillon, ton carrosse arrive" (oui, oui, célèbre réplique de Patrick Swayze dans Point Break...). Je n'ai pas le temps de rétorquer. Une nouvelle fois la vague me soulève, et une nouvelle fois elle me submerge et me secoue tant et plus. Je bois encore la tasse. J'émerge à nouveau, pantelante.  Mais ça y est je commence à comprendre. A la vague suivante, je pars à temps. 

Je n'ai pas les mots pour la suite. Parfois on ne peut dire les choses, il faut les vivre. Comment expliquer la couleur bleue ? De même, comment expliquer un instant de symbiose avec l'Océan, aussi bref et maladroit soit-il ?  En fin de compte, il s'agit juste de surfer sur les vagues, rien de plus. Et pourtant, quelque chose s'est ouvert en moi à cette occasion, une compréhension nouvelle. Quand il n'y a plus rien entre les rouleaux et vous et que lutter serait aussi présomptueux que vain. Quand "quelque chose" lâche-prise et que la démarche intérieure se traduit au dehors. Quand le rapport s'inverse et qu'au lieu de vous annihiler, la Vague vous soulève et vous porte. Nous recommencerons encore et encore avant de retourner à la plage, titubants, ivres d'eau de mer et heureux. Avoir rencontré le rythme de l'océan, l'avoir apprivoisé et là avoir trouvé la Liberté. Connais-toi toi-même et tu connaitras l'Univers et les Dieux.

 

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Trois mois plus tard, nous sommes loin de tout Océan mais près de nos chevaux. Dans le petit matin, nous venons partager un peu de temps libre avec chacun. Yoann caresse Surprise, une de ses juments. Elle est arrivée chez nous au sevrage et a maintenant quatre ans. Elle n'a jamais connu de cavalier. L'atmosphère est paisible. On entend souvent que les chevaux ne sont pas tendres entre eux. C'est faux. Il y a une qualité d'harmonie proprement contagieuse lorsqu'on est dans leur groupe. Soudain, comme appelé par le dos magnifique - tout à la fois "plein", musclé et soyeux - de sa jument, Yoann décide sur une impulsion d'y grimper. En cet instant, nous n'avons rien, pas même un licol mais c'est une question d'intuition : c'est le moment. Il prend appui sur le râtelier et monte tout en douceur sur le dos de Surprise. La jument arrête de manger, elle cesse même de mâcher, les oreilles légèrement en arrière, elle est attentive à son cavalier et à cette expérience complètement nouvelle pour elle, mais peut-être inscrite dans la mémoire du peuple des chevaux. Elle se retourne, renifle ses jambes, puis sa curiosité satisfaite recommence à mastiquer en rythme. A ce stade, cueillir ou accueillir seulement ce que l'instant a à offrir. Yoann entreprend de s'allonger sur Surprise, d'étendre bras et jambes pour faire corps avec elle, puis il se rassoit. Je me tiens à quelque distance, observant ce qui se joue entre ces deux là, dans l'intimité d'un petit matin quelque part dans les Cévennes. Et alors, Surprise se redresse, fait demi-tour, avance droit sur moi toujours avec son cavalier sur le dos et s'arrête la tête dans mes mains ; est-elle fière de me montrer leur duo ? Puis la voilà, qui repart en avant à travers le parc, d'un pas décidé et généreux. A ce moment-là, Yoann lâche complètement prise et la laisse l'emmener... vers où ? Vers quels rivages ? Vers l'unité ?

Mais qu'est-ce que cela a à voir avec l'Océan me direz-vous ? Je crois que cela a tout à voir au contraire. Là où certains ne verraient que de l'inconscience, celle de se livrer à la puissance d'un océan tumultueux ou celle d'un cheval sans bride jamais monté auparavant, il y a la sécurité complète que l'on éprouve lorsqu'on est sans peur mais attentif et vigilant, aussi bien à l'écoute de son instinct qu'à l'écoute de la puissance qu'on rencontre, ouvert à cette Parenté qui selon les amérindiens nous relie à tout le vivant. Sans oublier de mettre les formes : car avec la puissance marine aussi bien que chevaline, comment ne pas se sentir remplit de respect et d'humilité ?

Avec l'une comme avec l'autre, le processus est le même : observer, apprendre le langage de l'Autre, entrer en relation, s'apprivoiser, trouver le Rythme juste et puis tout soudain, sur une impulsion, saisir l'instant et à partir de là improviser loin de toute méthode. A ce moment, peut-être qu'il se passe quelque chose de similaire à ce qu'on observe dans le processus créatif. Car on s'est aperçu que les artistes en improvisation désactivaient une zone du cortex préfrontal dorsolatéral impliquée dans le contrôle, une sorte de "censeur interne" qu'il s'agirait d'inhiber pour entrer en "créativité" (cf Nexus n°110). Est-ce une hypothèse audacieuse d'imaginer qu'il se passe quelque chose de similaire dans cette co-création avec le cheval ou l'océan au cours de laquelle on fait taire les peurs, le mental, la raison, pour se mettre au diapason de l'instant et honorer le Don ? Plus de matériel auquel se raccrocher, plus d'illusion de contrôle à laquelle s'agripper, en somme plus d'artifice. Et là, à cet endroit précis, se laisser porter et s'ouvrir à ce qui peut nous être offert qu'on ne soupçonnait pas.

 

Et en fin de compte, n'est-ce pas aussi cela chevaucher la vie ? Vivre, ce n'est pas se battre chaque jour contre des vagues toujours plus puissantes pour garder tout juste la tête hors de l'eau, non ! Vivre, c'est apprendre à surfer. Rien ne sert de se dresser ou de se lamenter, de vouloir tordre le cou du sort à la force du poignet, les vagues jamais ne s'arrêtent. Mais au lieu de se faire malmener par elles en vain, on pourrait peut-être décider une bonne fois pour toutes de s'y abandonner avec confiance et de se laisser porter, pour - qui sait ? - arriver dans des territoires qu'on n'imaginait même pas. Oui les vagues de la vie sont nos carrosses.

Titania

 

Commentaires

  1. Océane

    juillet 15

    Quel bonheur de te lire! Ton article est super j ai bien rigolé avec la réflexion de yoann alors que tu prends un bon bouillon!😂 dsl je rigole mais je rigole de bon coeur! Finalement depuis votre départ vous faites du "bodysurf" avec la vie! Sinon vous ne seriez pas partis! Vous avez pressenti le "bon" moment! Et après la réflexion vient la force de réaliser....
    Je reste convaincue qu avec votre approche de la vie les portes de votre petit paradis s ouvriront bien plus vite que prévu peut être même pour vous prendre de vitesse!😉
    Comme j aurai aimé être surprise par des loups!
    Plaisir de te lire de nouveau!

    • titania

      juillet 20

      Oui un bon bouillon, c'est le cas de le dire !! Mais tu vois, je suis honnête, je ne cache rien, pas même mes maladresses...
      Mais ton message m'a fait le plus grand bien, je suis sûre que tu as eu une belle intuition.

  2. Angélique Biller

    juillet 16

    Fabuleux cet article!!! Je me suis régalée de bout en bout!
    Et comme Océane, j'ai ri de bon coeur avec les mots de Yoann - et me suis sentie projetée à ta place avec les vagues qui se fichent de savoir si tu surfes ou tu roules (c'est du vécu pour moi aussi! Ha ha ha!). Je n'ai pas tenté le body surf, mais le bodyboard: oui. Les enfants que je gardais à Los Angeles m'ont emmenée en faire, et à un moment, j'ai été tellement ridicule qu'il y a eu un mélange de rires unanime - rugissement des vagues, rire en cascades des deux enfants, et mouettes hystériques... N'empêche que j'ai fini par y arriver (non mais!) et que la sensation que tu décris, je l'ai reconnue immédiatement! Cette force inouïe qui te décolle, t'emporte et te place dans un état de "suspension" entre terre et ciel, ce lâcher total de toute sorte de contrôle, et au moindre doute ou tentative de reprendre les rennes, un cul-par-dessus-tête et une grosse tasse d'eau salée (hiii, où est le haut, où est le bas, où dois-je mettre ma tête pour sortir à l'air et respirer!!!??)...
    Et ton parallèle avec la relation avec le Vivant dans Tout, les enfants, les éléments, les chevaux, la puissance des mondes sensibles, je te rejoins tellement là-aussi...
    Et Surprise est juste sublime dans sa confiance envers vous et dans sa douceur!

    Merci Titania, tout ce que tu décris est tellement fort et vivant, et les photos sont des joyaux qui viennent ajouter à l'expérience déjà merveilleuse de te lire...

    • titania

      juillet 20

      A mon tour de me régaler de te lire Angélique !!! Moi aussi je me reconnais dans tout ce que tu décris, hi hi ! Merci, merci pour les mots que tu sais toujours trouver...

  3. Thilda Lehacque

    juillet 17

    Mon premier enseignant de Tai Ji, tu sais, Herbert Slade S.S.J.E., appelait cela "chevaucher le tigre" !
    Et c'est aussi, comme tu le rappelles, la sagesse antique : le destin nous traîne ou nous guide selon notre abandon confiant à la Vie. C'est alors que se manifeste "le Maître dans les circonstances".
    Merci pour ce merveilleux partage !

    • titania

      juillet 20

      Oh comme cela va parler à Yoann !! Oui se laisser trainer ou guider, tout est là... Merci <3

  4. Auriane

    juillet 29

    Quelle joie de vous lire de nouveau. Je pense que la nature et les animaux évoluent de manière similaires. Lorsque vous dites : "Mais qu'est-ce que cela a à voir avec l'Océan me direz-vous ? Je crois que cela a tout à voir au contraire." C'est exactement ce que je ressens à présent. Tout comme un animal, il faut prendre le temps de connaitre et remercier la nature quelle qu'elle soit : une forêt, un lac, une montagne ou la mer.
    Je sais que depuis quelques temps maintenant lorsque je me promène en forêt, je la remercie de m'accueillir. C'est tout simple mais je me sens alors en "paix" avec elle. Je me laisse porter par le bruit des feuilles et du vent, des oiseaux.
    Je vais me répéter mais, depuis que je vous suis, mon regard sur la vie à beaucoup changer, ma vision des choses, ma vision sur les enfants et leur éducation. D'ailleurs concernant le dernier point, cela me rappelle énormément comment j'étais plus jeune, sans barrière, joyeuse et exploratrice. Je suis sur le retour de cette liberté mais c'est une autre histoire.

    Merci en tout cas de partager ces moments que vous vivez en famille, cela me donne vraiment envie de vous rencontrez vous, votre famille et vos chevaux. Tout simplement partager et apprendre. Merci.

    • titania

      août 1

      Et quelle joie de te lire à nouveau Auriane. Ton message est arrivé au moment juste, quand je me posais tout plein de questions sur ce blog, quand je me demandais si ce que je partageais était compris et ainsi de suite... eh bien, il suffit de te lire pour savoir que oui puisque tu vas encore plus loin ! Je me réjouis de te savoir en train de renouer avec ton âme d'enfant et c'est moi qui te remercie...

      • titania

        août 1

        Au plaisir de te rencontrer, vraiment !

  5. Valentine

    août 15

    Chère Titania,
    Je rebondis sur ce qu'a écrit Auriane pour te dire que, pour moi aussi, tu es inspirante et je vibre en te lisant. Merci de partager avec nous tes pensées, tes aspirations et ton quotidien auprès de ta famille toute entière avec une si belle plume. Je suis heureuse que des personnes comme toi, qui osent suivre leur destinée, témoignent sur la toile avec autant de générosité et de poésie. Pour moi, tu représente une semeuse de perles d'eau sur cette gigantesque toile qu'est internet et ne dit-on pas que ce sont les gouttes d'eau qui forment les grandes rivières? 😉
    Merci aussi à ta fille Callista, qui m'a beaucoup émue avec son blog, et qui, à 14 ans, a déjà compris tellement de choses de la vie...
    Peut-être nous croiserons-nous un jour, dans cette vie ou dans d'autres, mais une chose est sûre, c'est que je me sens appartenir à la même "famille", et cela fait du bien. <3
    Bonne route! Et au plaisir de te lire à nouveau! 😉

    • titania

      septembre 3

      Bonjour Valentine, merci du fond du coeur pour ton message. J'ai lu une fois qu'on ecrivait pour se sentir moins seul, c'est bien possible, parce que qu'est-ce que ça fait du bien de lire des mots comme les tiens. Il y a quelques années, on m'a dit que mon job ce serait de semer des graines, sans que je vois vraiment comment... Bref, je n'ai pas l'habitude de le raconter mais tu as eu une expression similaire et ça a tout de suite tinté dans mon esprit ! J'en ai profité pour jeter un coup d'oeil à ton site et à ton propre parcours qui n'a pas été sans me rappeler le mien... Au plaisir de faire ta rencontre, Titania

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